Nigéria : Nouvelle coalition d’opposition
Après avoir quitté le Parti Démocratique Populaire (PDP) de Goodluck Jonathan, des gouverneurs nigérians ont annoncé mardi la création d’une formation politique d’opposition. Celle-ci est issue de la fusion entre le Nouveau PDP et l’Alliance de tous les Progressistes (APC).
Dans la perspective des élections de 2015, ces dissensions sont tout sauf une bonne nouvelle pour le président nigérian. En effet, pas moins de 7 gouverneurs avaient décidé de claquer la porte du parti au pouvoir en août dernier. C’était lors du congrès du PDP. Dans la foulée, ces dissidents ont lancé le, surnom de leur groupe. A présent, celui-ci vient de fusionner avec l’Alliance Nouveau PDP de tous les Progressistes (APC), qui est le premier parti d’opposition au Nigéria. De quoi donner des sueurs froides au chef de l’Etat, lui qui se préparerait à une réélection. Les deux formations partenaires ont pour objectif de « sauver » la jeune démocratie nigériane et la nation, selon les propos tenus hier à Abuja par Kawu Abubakar Baraje, leader du Nouveau PDP.
A mesure que l’échéance électorale s’approche, les luttes intestines du PDP apparaissent au grand jour. Selon certains observateurs, cette division n’est guère surprenante. Goodluck Jonathan avait, au sein de sa propre formation politique, certains collaborateurs opposés à son éventuelle réélection.
Ainsi, parmi ceux-ci, quelques uns seraient même soupçonnés de préparer dans le plus grand secret leur candidature. Comme si cela ne suffisait pas, le président nigérian est tout aussi contesté hors de sa famille politique. L’opposition souhaite plutôt l’alternance régulière entre un dirigeant issu du sud du Nigéria majoritairement chrétien et un du nord du pays dominé par l’Islam. Suivant cette logique, M. Jonathan n’aurait pas dû se présenter aux dernières élections présidentielles.