Les enjeux de la rencontre Obama- Mohammed VI
Le président Barack Obama aura un entretien, vendredi à la Maison Blanche, avec le roi Mohammed VI qui devrait être consacré, en plus des relations bilatérales stratégiques, à la situation d’insécurité et d’instabilité qui prévaut au Sahel et en Afrique du Nord.
Washington qui entretient un Dialogue stratégique avec Rabat, compte sur la sécurité et la stabilité durables au Maroc afin de renforcer la lutte antiterroriste dans cette région perturbée par les activités des groupes jihadistes et séparatistes. La crise au Mali, l’insécurité grandissante en Libye, l’instabilité persistante en Tunisie et en Egypte, conjuguées à l’incertitude politique en Algérie sont autant de facteurs d’inquiétude pour les Etats-Unis. C’est dans ce sens que le souverain marocain, avant sa rencontre avec Obama, s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.
L’objectif est de coordonner l’action bilatérale dans la région. Les Etats Unis seraient notamment en discussion avec Tripoli pour la formation de l’armée libyenne. Washington souhaite également travailler à la sécurisation des frontières de la Libye. Ces dernières sont devenues depuis la chute du régime Kadhafi, un véritable refuge pour les groupes terroristes liés à Al Qaïda et une menace constante pour les pays du Maghreb et de la région sahélo-saharienne. Le problème du Sahara occidental devrait aussi être abordé. Le Maroc a proposé un plan d’autonomie qui a reçu un large soutien international. Toutefois, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, continue de réclamer l’indépendance de ce territoire désertique et peu peuplé.
Parallèlement au volet sécuritaire dans la région, les Etats-Unis et le Maroc pourraient mettre à profit l’accord de Libre-échange bilatéral comme cadre pour impulser leurs échanges commerciaux et les investissements américains dans le royaume. Le Maroc dispose d’une économie moderne et diversifiée qui s’appuie sur un réseau bancaire solide. Ces éléments clés permettent au Maroc de jouer le rôle de passerelle vers l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale et subsaharienne. Des régions où plusieurs entreprises privées marocaines sont implantées, en particulier dans les domaines des télécoms, du BTP, des banques, etc. et qui sont en mesure de favoriser un partenariat trilatéral gagnant pour toutes les parties.