Somalie: La piraterie et ses conséquences
Une enquête menée conjointement entre Interpol, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) et la Banque Mondiale sur la piraterie aux larges de la Somalie vient d’être publiée. Elle est alarmante dans la mesure où elle explique que la piraterie est une activité très lucrative avec peu de contraintes pour l’exercer. Les pirates auraient amassé entre 339 et 413 millions de dollars US. Cet argent leur a permis d’améliorer leur efficacité sur le terrain et de financer plusieurs activités criminelles à travers le monde.
Dès lors, la piraterie dans cette région est appelé à se développer, voire même, à connaitre plus de prospérité. Le rapport stipule que ces organisations criminelles constitueront toujours une menace pour la stabilité et la sécurité de la corne de l’Afrique tant que des solutions structurelles à long terme ne seront pas mises en place pour mettre un terme à leur liberté d’action.
Malgré les simples luttes menées contre les actes de piraterie généralisée, celle-ci va déboucher sur la corruption de l’économie de la région..
Déjà la piraterie coûterait pratiquement 18 milliards de dollars à l’économie mondiale, uniquement sur le plan des coûts commerciaux supplémentaires. Les opérateurs appelés à transiter dans la région sont obligés d’augmenter le niveau de sécurité ou à prendre des mesures drastiques. Aussi, d’autres pertes financières induites sont à considérer telle que la baisse d’activité touristique dans la région.
La principale solution proposée par le rapport pour lutter contre ce fléau consiste à un appui aussi bien logistique que financier aux pays de la région contre la piraterie. Les sommes dépensées ponctuellement par chaque opérateur pour régler sa situation ainsi que les pertes causées seraient mieux utilisées si elles étaient canalisées dans une synergie commune.