Cameroun : plus de facilités sans signature.
Date cruciale, l’année 2014 devra, pour le Cameroun, être franchie avec le respect de ses engagements vis-à-vis de la zone de libre échange Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP), sans quoi il en sera exclu.
En effet, le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) a, en ce jour, expliqué que les exportations dudit pays courent un risque de taxation ou d’interdiction d’accès à l’Europe si celui-ci « ne ratifie pas les accords de partenariat économique ». De l’avis du représentant de l’UE, il faudrait que « les enjeux soient clairement perçus par tous ». De source officielle, la non ratification par l’Etat camerounais des accords susmentionnés fait actuellement objet de débat tant à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qu’au sein de l’UE, son principal partenaire économique et commercial.
Les conclusions de ce débat indiquent qu’au terme de la date auparavant visée, les pays « qui n’auront pas pris les mesures nécessaires pour parvenir à la ratification de leurs accords…perdront l’accès sans taxe et sans quota au marché européen pour leurs marchandises ». Or, si le Cameroun sort du cercle ACP, c’est à priori 20% de ses entreprises qui ne pourront plus bénéficier des facilités d’accès au marché international.
Outre ce fait, l’économie camerounaise qui repose à 90% sur le secteur informel, présente de gros risques d’être négativement affectée ; surtout si l’on sait que le gouvernement envisage de grands travaux pouvant favoriser l’impulsion du domaine. Quoiqu’il en soit, il est on ne peut plus clair que pour les partenaires du Cameroun, sans un échange gagnant-gagnant, il ne sera plus possible de poursuivre leurs activités communes. Les intérêts de ce dernier semblent donc menacés, à moins qu’il ne se résolve à honorer ses engagements.