Guinée Bissau : les exportations de noix de cajou décevantes
La Guinée Bissau peine à atteindre ses objectifs d’exportations de noix de cajou. A lui tout seul, ce produit représente 90 % des recettes d’exportations de ce pays. Selon ses ambitions, la Guinée Bissau s’était fixé comme objectif d’écouler 170.000 tonnes de noix de cajou provenant de la récolte de l’année dernière. En ce moment, les exportations d’anacarde n’ont atteint que la barre des 125.000 tonnes. Le gouvernement bissau-guinéen tente d’expliquer cette baisse par la chute de la demande et, par conséquent, des prix internationaux. Actuellement, le pays dispose de 20.000 tonnes de noix de cajou emmagasiné. Ce stock, normalement destiné à l’exportation, n’a pas encore trouvé de preneur. Ce n’est pas la première fois que Bissau fixe ses objectifs de vente à 170.000 tonnes vu que c’était le cas en 2011. Mais, même cette année, les ventes se sont limitées à 140.000 tonnes. Selon RONGEAD, la plateforme spécialisée dans l’agroalimentaire et le développement durable, le continent noir abrite encore beaucoup de stocks de noix de cajou. En Afrique de l’Ouest, 40.000 tonnes de ce produit demeurent encore dans les dépôts. Comparé aux 100.000 tonnes stockées en Afrique de l’Est, la partie occidentale du continentale paraît mieux lotie. Cette situation est particulièrement difficile pour la Guinée Bissau. Employant 80 % de sa population et octroyant des revenus à 250.000 ménages, la noix de cajou y est le pilier de l’économie. Pour cette raison, le gouvernement en place a fait tout son possible pour stimuler les ventes de noix de cajou. A la fin de l’année dernière, il est allé même jusqu’à baisser la taxe sur l’exportation d’anacarde. Sans aboutir au résultat escompté.