Le secteur énergétique au Nigeria
Du fait du retard enregistré dans la conclusion des réformes du secteur de l’énergie, le Nigeria risquerait de perdre 130 millions de dollar US par an ; c’est du moins l’avertissement donné par le Comité des banquiers du Nigeria. Ce Comité serait chargé d’évaluer et de faire des recommandations sur la finance nationale. En effet, au regard de son poids dans l’économie nigériane, le secteur de l’énergie est identifié comme l’un des trois secteurs phares (aux côtés de l’agriculture et du transport) importants dans la croissance et le développement économique du Nigeria. A ce propos, lundi dernier, Aigboje Imoukhuede (président du Comité) soulignait que ce secteur reste un catalyseur majeur pour la transformation et la croissance durable de l’économie nigériane. De ce fait, selon lui, la fourniture épisodique d’électricité représente une entrave au développement rapide de la nation : ce serait un obstacle auquel il faudrait palier en raison du rôle essentiel du secteur de l’énergie et de son impact sur la croissance et le développement du pays. Comme solution, le Comité des banquiers, par la voix de monsieur Imoukhuede, a suggéré une amélioration de 10% de la fourniture énergétique afin d’accroître le produit intérieur brut (PIB) de 2 à 3% par an. Bien que la réalisation du programme de transformation du secteur énergétique soit en marche, d’après le Comité des banquiers, certaines difficultés demeures et de nombreux défis resteraient à relever.
Il s’agirait, entre autres, de l’accord sur le rehaussement de crédit du gouvernement pour les projets d’indépendance énergétique (IPP), le règlement des conflits du travail dans le secteur, de la liquidation de la société nationale d’énergie (Power Holding Company of Nigeria), et enfin, de la disponibilité du financement pour la « Transmission Company of Nigeria ».