Quand le Bénin se trouve être la lanterne rouge
Selon un récent rapport de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la croissance économique dans la zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Bénin se porterait économiquement moins bien par rapport aux autres Etats de la sous-région. En effet, la plus grande instance bancaire de l’UEMOA prévoirait une croissance économique de 4,5% pour le Bénin à l’horizon 2013. Par rapport à celle des autres pays de l’Union, cette performance économique constituerait la plus faible. A titre illustratif, selon les chiffres de la BCEAO, pour la même période, il serait prévu 4,7% pour la Guinée Bissau, 4,9% pour le Sénégal, 6,2% et 5,6% respectivement pour le Togo et le Mali, 6,6% pour le Niger, 6% pour la Côte D’Ivoire et enfin 6,4% pour le Burkina Faso. Une préoccupation majeure se pose, celle de savoir comment justifier la faiblesse de cette performance économique au Bénin. D’après le site web www.beninactu.com, la faible performance de l’économie béninoise pourrait avoir trait à des facteurs de deux ordres (internes et externes). D’un point de vue interne, les causes seraient multiples et multiformes : il s’agirait de la faible productivité agricole, la mauvaise organisation des différents secteurs d’activités économiques ainsi que de la mauvaise gestion des finances publiques, l’insuffisance des mesures incitatives à la promotion du secteur privé de même que la mauvaise politique fiscale. Quant au contexte externe, ce serait l’effet de la crise financière internationale qui expliquerait cette situation. En effet, selon la source susvisée « les aides financières extérieures en faveur du Bénin » se seraient raréfiées en raison « des difficultés vécues par les partenaires techniques et financiers ». En clair, ne serait-ce que dans l’espace UEMOA, le Bénin semble encore loin de l’émergence.