Europe-Migrations: Près de 2.000 migrants morts et 356 sauvés par la marine tunisienne
Quelques 356 candidats à l’immigration clandestine, essentiellement des Africains dont un bébé de deux mois, ont été secourus par la marine tunisienne mercredi, alors qu’ils tentaient de rallier l’île italienne de Lampedusa depuis la Libye.
38 femmes dont une enceinte et sept enfants se trouvaient sur l’embarcation de fortune qui est en panne en pleine mer avant d’être forcée de faire le cap vers les cotes tunisiennes, a expliqué Ammara Lamloum, un responsable du Croissant-Rouge tunisien.
Plus de 100.000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe depuis le début de cette année en traversant la Méditerranée, a rappelé mardi, le porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), faisant état d’une augmentation spectaculaire des arrivées en Grèce. Depuis le début de l’année, 54.000 personnes ont débarqué en Italie, 48.000 en Grèce, 91 sur l’île de Malte et 920 en Espagne. La plupart de ses migrants parmi lesquels on dénombre des enfants et des femmes enceintes, sont originaires de l’Afrique subsaharienne.
Et Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), environ 1.770 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie ou sont portés disparus en cette année 2015, en tentant la traversée de la Méditerranée depuis l’Afrique du nord et le Proche Orient.
Alors que la voie terrestre était depuis les années 2000, le chemin choisi par les migrants, c’est désormais la route maritime qui est privilégiée.
Cette pression de la migration suscite des réactions de plus en plus alarmistes. Dimanche dernier, la Ligurie, la Lombardie et la Vénétie, trois importantes régions de l’Italie du Nord ont prévenu qu’elles n’accueilleraient plus de nouveaux migrants, suscitant la critique du gouvernement.
Pour tenter de résoudre le problème de l’immigration, l’Union Européenne a envisagé d’arraisonner et de détruire les embarcations de fortune avant qu’elles ne soient utilisées par les passeurs en Libye. Mais cette solution est jugée contraire au droit international qui lui interdit sans mandat, de se rendre dans les eaux territoriales libyennes ou d’arrêter un navire battant pavillon étranger.
Invitée par l’UE a lui conférer ce mandat, l’organisation des Nations Unies a opposé un refus. Les diplomates européens cherchent à présent, une formule de mandat plus limité qui permettrait à l’UE d’arraisonner, sans les détruire, les embarcations qui desservent ce trafic.