Randgold veut un nouveau code minier en Côte d’Ivoire
D’après Dennis Marc Bristow, le Directeur Général de Randgold Resources, le code minier ivoirien a besoin d’être révisé pour susciter l’engouement de plus d’investisseurs.
Actuellement, le gouvernement ivoirien et les compagnies minières, dont Randgold Resources, sont en pleine discussion à propos du code minier. Celui-ci, qui date de 1995, devait normalement être revu depuis l’accession d’Alassane Ouattara, le président ivoirien en ayant fait une priorité dans son mandat. Mais, jusque-là, le fameux processus est resté lettre morte, ce qui ne cesse d’agacer les industriels : « le code minier qui existe est bon, mais a besoin d’être amélioré, sur le plan de la gestion de l’environnement et de la responsabilité sociétale », a confié M. Bristow à l’AFP.
Tout en concédant que le document en vigueur a entraîné un certain développement minier, le patron de Randgold Resources lie les découvertes des mines au nombre d’investisseurs : pour lui, les deux aspects croîtraient en parallèle. Raison pour laquelle il prône « un code minier consensuel, plus attractif et le plus compétitif » de l’Afrique de l’Ouest. Il faut dire que l’Etat ivoirien ne s’oppose nullement à cette vision : la pomme discorde entre le gouvernement et les compagnies minières réside dans la fiscalité. Alors que la première partie compte sur les taxes pour renflouer ses caisses, la seconde estime avoir déjà consenti de lourds investissements. A titre d’illustration, Randgold Resources, qui exploite l’or de la mine de Tongon (nord), compte injecter 30 millions de dollars pour acquérir de meilleurs équipements.
En tout cas, les débats entre les deux protagonistes se poursuivent depuis maintenant un mois, et rien n’augure l’imminence d’un accord.