Olam ou l’art du développement
S’il y a un groupe qui se porte à merveille en Afrique, c’est bien Olam. Le géant singapourien n’en finit pas de faire de bonnes affaires sur le continent noir. La dernière en date, c’est l’accès à une superficie totale de 1,6 millions d’hectares de forêt au Gabon et au Congo-Brazzaville par le biais de l’acquisition de TT Timber International à 29,6 millions d’euros. Une opération qui vient compléter la série de l’année passée avec l’acquisition de Crown Flour Mills et Wheat Mill, respectivement des groupes nigérian et ghanéen prestant dans la farine.
Avec sa domination sans cesse grandissante au Sud du Sahara, il n’est pas étonnant qu’Olam ait réalisé, en 2010, un chiffre d’affaire approchant les 900 millions d’euros (1,18 milliard de dollars américains). Ce qui représente le double de son activité, cinq ans auparavant. Et, Olam ayant le vent aux poupes, ses comptes pourraient encore s’améliorer lors des prochains exercices.
Une telle réussite, le groupe singapourien la doit à sa manière intelligente de se développer. En effet, Olam allie sa maîtrise technologique, son savoir-faire en matière de gestion et son expérience internationale aux connaissances des collaborateurs africains. Ceux-ci, s’étant forgés sur place, s’occupent des questions locales comme, par exemple, le volet administratif. Ainsi, à titre d’illustration, Olam est associé à la famille nigériane Labadibi, qui dirige un groupe actif dans le secteur agro-industriel (minoterie), portuaire et dans les télécommunications.
Cette volonté inlassable de s’étendre par le biais de filiales et de s’adapter aux réalités du terrain africain fait la différence chez Olam. Ainsi, aujourd’hui, ce groupe domine sans conteste certains secteurs de la vie économique africaine à l’instar de l’agro-industrie.